Non, je ne suis pas un ange ...
Rechute, ma douce et dangereuse amie ...
Premier symptôme, les nerfs qui lâchent, je pleure pour un rien (c'est pratique en plein centre-ville ...) et ma tête me fait un mal de chien ... Crise d'identité quand tu es là ... Mon père part pour un mois, et il me manque. Pourtant je l'appelle rarement, je le vois encore moins, je ne suis pas proche de lui, mais c'est un bout de ma famille quasi inexistante, donc je m'y raccroche.
Famille, un mot que j'aime bien entendre, qui me plaît, mais qui me rend jalouse, vu que j'en ai été privé. Grandir avec une mère ado dans sa tête, un petit frère fermé au monde à la limite de l'autisme, et pour seul équilibre, une grand mère maternelle gâteau/voyage qui m'a ouvert les portes du monde et m'a fait découvrir tant de choses et une arrière grand mère tout aussi gâteau mais terriblement fragile.
Ma mère a décidé que c'était mieux de rester avec un déchet de la société alcoolique, drogué, pervers obsédé, violent et manipulateur et ainsi couper les pont avec sa fille et sa mère que de rester seule, trouvez la logique ...
Je ne vois plus mon petit frère, j'ai l'impression d'avoir toujours été seule, pourtant je m'occupais de lui à la place de ma mère, j'ai toujours voulu le protéger, mais maintenant, il est coincé avec ma mère et ce connard.
Il ne me reste plus que ma grand-mère et mon arrière grand-mère pour toute famille, et mon père ... mon vrai père, le biologique, celui avec qui j'ai un vrai lien physiologique. Qui n'a pu rentrer dans ma vie qu'à mes 16 ans et n'arrive toujours pas à en faire parti. J'ai aussi du mal à le laisser.
Imaginez que le seul "père" que vous ayez eu pendant 16 ans est loin de l'image du père que vous avez toujours vu chez les copines, et vous inspire de la Haine, la vrai Haine celle qui vous donne des envies meurtrières, suicidaires, et en même temps, vous inspire tellement de terreur, que même des années plus tard, vous en avez toujours du mal à en dormir.
Mon vrai père en est loin, bien sûr un adulte un peu jeune dans sa tête, mais avec un tant soit peu de responsabilité, de bon-sens et ... de gentillesse. Chose que j'ai souvent du mal à croire possible chez les hommes, malheureusement pour lui. Il a beau faire tout son possible, j'ai toujours peur qu'il me laisse tomber, c'est pour ça que je le laisse pas s'imposer plus que ça. Il n'entendra certainement jamais ou alors dans très longtemps le "papa" tant désiré par les pères, et je m'en veux de le lui infliger, il n'a rien fait pour le mériter. Je ne sais pas si je l'aime comme d'un amour fille/père, mais en tout cas, je suis attaché à lui au point que son départ pour un mois à l'autre bout du monde m'attriste et fasse qu'il me manque ...